Phnom Penh, au confluent du Tonlé Sap et du Mékong

Située au croisement du fleuve Mékong, du Tonlé Sap et du Bassac, Phnom Penh s’est développée au fil de l’eau. Ancienne “Perle de l’Asie” pendant la période coloniale française, elle conserve un charme mêlant architectures traditionnelles, vestiges coloniaux et modernité asiatique.

La ville, aujourd’hui capitale politique et économique du Cambodge, compte plus de deux millions d’habitants.

Le Tonlé Sap et le Mékong

Le Tonlé Sap, rivière unique au monde, inverse son courant deux fois par an sous l’effet des variations saisonnières du Mékong. Pendant la saison des pluies, les eaux du Mékong remontent vers le lac Tonlé Sap, gonflant ce dernier de manière spectaculaire. En saison sèche, le flux s’inverse, drainant les eaux vers le Mékong.

Ce phénomène soutient une biodiversité exceptionnelle et une économie locale fondée sur la pêche et l’agriculture.

Le Palais royal

Symbole de la monarchie cambodgienne, le Palais royal de Phnom Penh fut construit en 1866, après le transfert de la capitale depuis Oudong. L’ensemble, toujours en activité, abrite la résidence du roi ainsi que des bâtiments à vocation cérémonielle.

À ne pas manquer :

  • La Pagode d’Argent, dont le sol est pavé de milliers de dalles d’argent massif.
  • Le trône royal et les fresques inspirées du Reamker, version khmère du Ramayana.

Le Musée national du Cambodge

Situé à proximité du Palais royal, ce musée inauguré en 1920 est le plus grand du pays consacré à l’art khmer. Il abrite plus de 14 000 pièces, couvrant une période allant de la préhistoire jusqu’à l’époque angkorienne.

À découvrir :

  • Les statues de Vishnou, Shiva et Bouddha.
  • Les objets funéraires et rituels khmers.
  • L’architecture du bâtiment lui-même, inspirée du style khmer traditionnel.

Tuol Sleng (S-21), mémoire du génocide

L’ancienne école Tuol Svay Prey, transformée en prison par le régime des Khmers rouges, est devenue le musée du génocide de Tuol Sleng. Entre 1976 et 1979, près de 18 000 personnes y furent détenues, torturées et déportées vers le centre d’exécution de Choeung Ek.

Les salles, restées en l’état, présentent :

  • Des photographies des prisonniers.
  • Les cellules d’isolement et instruments de torture.
  • Des témoignages poignants de survivants.

Kang Kek Iew (Duch), chef de S-21

Né en 1942 sous le nom de Kang Kek Iew, surnommé Duch, il fut le directeur de la prison S-21 sous le régime des Khmers rouges. Ancien professeur de mathématiques converti à l’idéologie maoïste, il organisa méthodiquement le système de détention, d’interrogatoire et d’élimination de milliers de prisonniers, souvent sans lien direct avec le pouvoir politique.

Arrêté en 1999, il fut jugé par le Tribunal spécial pour le Cambodge et condamné à la prison à perpétuité en 2012. Il est décédé en 2020.

Conclusion

Phnom Penh est une ville aux multiples visages : spiritualité bouddhiste, splendeur artistique et profonde mémoire du XXe siècle. Elle invite à une découverte à la fois paisible et intense, entre promenades le long du fleuve et recueillement face à l’histoire.


Phnom Penh - ភ្នំពេញ

Phnom Penh est la capitale du Cambodge. C’est une ville où tout bouge. On ressent bien une certaine effervescence avec des constructions d’immeubles partout. On ressent bien que que le pays est en pleine reconstruction après toutes ces années de chaos ayant fait suite à la guerre civile et aux années d’incertitudes qui ont suivi.

Le pays s’ouvre depuis quelques années au toursime.

La cité est nichée au confluent de trois rivières : le Tonlé Sap, le Tonlé Bassac et le Mékong.

Phnom Penh à été fondée au XIVe siècle, elle est aujourd’hui le centre politique, économique et culturel du pays. Elle abrite de nombreux sites historiques et culturels, dont le Palais Royal, une somptueuse résidence royale qui se distingue par son architecture khmère traditionnelle et son magnifique Bouddha d’émeraude. On y retrouve certaines similarités avec le Grand Palais de Bangkok.

Le Musée National permet de profiter de collections inestimables d’artéfacts khmers, témoignant de l’histoire riche et complexe du pays.

Il est difficile de ne pas être touché par ce peuple qui se reconstruit. On peut visiter des sites hauts en émotions tel Tuol Sleng , également connu sous le nom de S21, autrefois centre de détention et de torture dirigé par Kang Kek Leu, mieux connu sous le nom de Duch. Pour ceux qui veulent poursuivre la visite des sites de massacres, on peut se rendre sur les “Killing Fields”, en dehors de la ville. Nous y avons renoncé.

En somme, Phnom Penh est une ville captivante qui offre une immersion unique dans la culture, l’histoire et la vie contemporaine du Cambodge. C’est une destination incontournable pour les voyageurs en quête d’expériences riches et mémorables au cœur de l’Asie du Sud-Est.


Phnom Penh


Phnom Penh by night


Le Palais Royal


Tuol Sleng (S-21) : un lieu de mémoire de l’horreur khmère rouge

Le centre de détention Tuol Sleng, également connu sous le nom de S-21, était une prison de sécurité et un centre d’interrogatoire du régime des Khmers rouges, situé à Phnom Penh. Installé en 1976 dans un ancien lycée (le lycée Tuol Svay Prey), l’établissement fut transformé par le régime de Pol Pot en un lieu de terreur, de torture et d’exécution.

Durant ses années d’activité (1976–1979), plus de 18 000 personnes y furent détenues. La plupart étaient accusées à tort d’être des traîtres, des espions ou des ennemis de la révolution. Après des aveux souvent obtenus sous la torture, les prisonniers étaient exécutés, généralement au Choeung Ek (les “Killing Fields”) après leur transfert.

Le centre était dirigé par Kang Kek Iew, alias Duch, qui fut l’un des rares hauts responsables du régime à être jugé. Il a été reconnu coupable de crimes contre l’humanité par le Tribunal spécial pour le Cambodge en 2010.

Aujourd’hui, Tuol Sleng est devenu le Musée du génocide de Tuol Sleng, un lieu de mémoire conservant les cellules, les instruments de torture, ainsi que les archives photographiques des prisonniers, adultes comme enfants.

Je n’ai pas fait beaucoup de photos du site, focalisé sur la visite de ce site particulier, témoin des pires atrocités des Khmers Rouges.